(Claude François/Jean-Michel Rivat)
Chez le vieux Jim, je ne gagnais pas lourd
Même en travaillant quinze heures par jour.
J'faisais les foins, je rentrais les bœufs
Et chassais la mouche à la queue bleue.
Quand le vieux Jim a fait le grand bond
Quand le vieux Jim a fait le grand bond
On a ressorti tous les violons et personne ne l'a pleuré.
Quand je sortais cinq minutes prendre l'air
Il me le retenait sur mon salaire.
J'allais, je venais, je courais de mon mieux
Entre lui et la mouche à la queue bleue.
Quand le vieux Jim a fait le grand bond
Quand le vieux Jim a fait le grand bond
On a ressorti tous les violons et personne ne l'a pleuré.
Sur son tracteur, en plein mois d'août
J'le vois qui accélère comme un fou.
Qu'est-ce qui volait à ras de ses cheveux ?
C'était la mouche à la queue bleue !
Quand le vieux Jim a fait le grand bond
Quand le vieux Jim a fait le grand bond
On a ressorti tous les violons et personne ne l'a pleuré.
Il fonce tout droit sur la niche du chien
Et va se jeter en hurlant dans le ravin.
On l'a retrouvé mort sous les essieux
Victime de la mouche à la queue bleue.
Quand le vieux Jim a fait le grand bond
Quand le vieux Jim a fait le grand bond
On a ressorti tous les violons et personne ne l'a pleuré.
Le jour où on l'a enterré, personne n'est venu sauf le curé
Et quelqu'un qui se pliait en deux, c'était la mouche à la queue bleue.
Quand le vieux Jim a fait le grand bond
Quand le vieux Jim a fait le grand bond
On a ressorti tous les violons et personne ne l'a pleuré
Pas même la mouche à la queue bleue !