Frédérique endormie, un visage d'enfant
Au milieu du tumulte de ses cheveux défaits
Immobile dans l'amour de son père
Saisie en un instant au bout de son fusain, sereine, au fond d'un rêve
On dirait que d'un doigt qu'il esquisse déjà
Elle va jouer à l'envers un air imaginaire au piano de sa vie
Frédérique endormie dans son autre univers
Sans peur et sans hiver, semble toucher le ciel
Et tranquille dans ses draps chiffonnés
Par le premier sommeil, blottie dans la douceur, elle a trouvé la paix
Juste une enfant qui dort aux lueurs de l'aurore
Les bras enchevêtrés, le visage ébloui d'un soleil de minuit
Frédérique endormie ne semble respirer
Que pour mieux savourer le bonheur de sa nuit
Seule au monde, elle est comme en voyage
Au delà de son âge, le cœur dans la musique, heureuse, elle improvise
Elle prépare en secret dans le visage en fleur
Qui s'ouvre entre ses mains, le présage certain d'un sourire enfantin
Frédérique endormie, un visage d'enfant
Au milieu du tumulte de ses cheveux défaits
Immobile, dans l'amour de son père
Saisie en un instant, au bout de son fusain, sereine, au fond d'un rêve
Sait-il que sous les doigts qu'il esquisse déjà sur le papier jauni
Elle va jouer au piano le plus clair de sa vie?...
Sait-il que sous les doigts qu'il esquisse déjà sur le papier jauni
Elle va jouer au piano le plus clair de sa vie?...