(Didier Barbelivien)
À Barbara, il pleut sur un préau d'école
Mi fa sol la, la pluie n'écrit pas de paroles.
Sous ses dix doigts, la pluie fait une ronde folle.
Écoutez-la à Barbara.
À Barbara, du joli côté de l'enfance
Coulent parfois des larmes couleur de silence.
Ces larmes-là de solitude et puis d'absence
Je vous les dois à Barbara.
À Barbara, l'automne a des reflets jaloux.
Le temps s'envole, Dieu que c'est long, le temps sans vous !
À Barbara, on s'était donné rendez-vous.
L'automne est là, mais vous sans moi, où êtes-vous ?
À Barbara, il pleut jusqu'à la fin novembre
Volet qui bat sur la fenêtre de ma chambre.
Un feu de bois qui n'en peut plus de vous attendre
Brûle avec moi, à Barbara.
À Barbara, l'automne a des reflets jaloux.
Le temps s'envole, Dieu que c'est long, le temps sans vous !
À Barbara, on s'était donné rendez-vous.
L'automne est là, mais vous sans moi, où êtes-vous ?
À Barbara, j'écoute un piano solitaire
Rose et lilas, comme une chanson familière.
Mi fa sol la, c'est un piano pour les prières
Qui joue pour moi, à Barbara.
À Barbara, il pleut sur un préau d'école.
Comme autrefois, la pluie n'entend pas les paroles.
Sous ses dix doigts, un aigle noir, un pigeon vole.
Ramenez-moi à Barbara !
À Barbara, l'automne a des reflets jaloux.
Le temps s'envole, Dieu que c'est long, le temps sans vous !
À Barbara, on s'était donné rendez-vous.
L'automne est là, mais vous sans moi, où êtes-vous ?