C'en est bien fini, nous ne verrons plus
De l'Andalousie, les gitans venus
La chemise ouverte sur leur peau brûlée
Les roulottes vertes au milieu des blés
Et coquelicot, pavot arraché
Les grands calicots place du marché
Le ciel se fait lourd, les roses se fanent
Nous vivons le temps des derniers Tziganes
Disparus l'enfant, voleur de cerceaux
Les chevaux piaffants de tous leurs naseaux
Disparus les ânes avec leurs paniers
Les belles gitanes sous les marronniers
En ce temps qui va, qui va dévorant
On n'a plus le droit d'être différent
Le ciel se fait lourd, les roses se fanent
Nous vivons le temps des derniers Tziganes
Plus de feux de camp près des HLM
Révolu le temps des anciens bohèmes
Finis l'esplanade et les tambourins
Les derniers nomades claquent dans leurs mains
Et la liberté, femme de gitan
Tombe poignardée sous l'effet du temps
Le ciel se fait lourd, les roses se fanent
Nous vivons le temps des derniers Tziganes.