Les touristes, touristes partis, le village petit à petit
Retrouve face à lui-même, sa vérité, ses problèmes
Les touristes, touristes partis
La vie semble marquer la pose, les belles n'iront plus au bois
Je vous aime métamorphoses des saisons vertes aux abois
De champignons et de châtaignes, de terre et de genêts mouillés
Le coin des cheminées s'imprègne du parfum des longues veillées
Les touristes, touristes partis, le village petit à petit
Retrouve face à lui-même, sa vérité, ses problèmes
Les touristes, touristes partis
Les vieux se chauffent en silence sur cette place sans un bruit
Un soleil pâle de faïence sur leurs épaules s'assoupit
On parle de pêche et de chasse, on joue aux dés ou aux tarots
Les enfants montent d'une classe, les femmes changent de tricot
Les touristes, touristes partis, le village petit à petit
Retrouve face à lui-même, sa vérité, ses problèmes
Les touristes, touristes partis
Les rivalités de clocher en de secrets conciliabules
Le long des ruelles cachées couvent au feu du crépuscule
Ici nul n'oublie jamais rien ni ce que fut votre grand-père
Ni ce que vous faisiez gamin quand vous alliez à la rivière
Les touristes, touristes partis, le village petit à petit
Retrouve face à lui-même, sa vérité, ses problèmes
Les touristes, touristes partis
Partout les hommes sont les mêmes, ici sans doute comme ailleurs
Ils lancent au loin leur "je t'aime", le ventre noué par la peur
Le ventre noué par la peur de l'avenir insaisissable
Toujours en quête d'un coupable, toujours en quête du bonheur.