Mon air et mes mots subtils,
Disent que mon coeur en 2010,
Voudrait tant, je le sens,
Partir en quatorze cent.
C'est un salon gothique,
Vaste et mélancolique,
Où comme une âme en peine,
Je traine,
Là-haut, parmi les ombres,
Un tableau très sombre,
Me retient toujour,
Comme un amour.
(ta...)
La nuit souvent j'emprunte,
Du temps au labyrinthe,
Pour m'allonger dans le tableau,
Près d'une épée sortie,
Vous: dans l'herbe endormie,
Devant un paysage,
Votre visage,
Qui la nuit vient vers moi,
Provocant l'émoi,
Que je chante aujourd'hui
Comme un ennui.
(ta...)
Alors le vent se lève,
Je sens bouger vos lèvres,
Et la-bas les soldats,
Ne nous voient pas,
Votre pourpoing qui s'ouvre,
Au loin les tours du louvre,
Le ciel est tourmenté,
Par vos beautés.
Et mon air et mes mots subtils,
Disent que mon coeur en 2010,
voudrait tant, je le sens,
partir en quatorze cent.