(Fred Blondin/Anse Lazio)
S'il fallait le faire, j'arrêterais la Terre.
J'éteindrais la lumière, que tu restes endormi.
S'il fallait pour te plaire, t'écouter chaque nuit
Quand tu parles d'amour, j'en parlerais aussi.
Que tu regardes encore dans le fond de mes yeux
Que tu y voies encore le plus grand des grands feux
Et que ta main se colle sur ma peau, où elle veut.
Un jour, si tu t'envoles, je suivrai si je peux.
Et s'il fallait le faire, je repousserais l'hiver
À grands coups de printemps et de longs matins clairs.
S'il fallait pour te plaire, j'arrêterais le temps
Que tous tes mots d'hier restent à moi maintenant.
Que je regarde encore dans le bleu de tes yeux
Que tes deux mains encore se perdent dans mes cheveux.
Je ferais tout plus grand et si c'est trop ou peu
J'aurais tort tout le temps, si c'est ça que tu veux.
Je veux bien tout donner, si seulement tu y crois.
Mon cœur veut bien saigner, si seulement tu le vois
Jusqu'à n'être plus rien que l'ombre de tes nuits
Jusqu'à n'être plus rien qu'une ombre qui te suit.
Et s'il fallait le faire.