Loin des projos, loin des télés
Et des animateurs blaireaux
Tous ces crétins dégénérés
Fringués, coiffés comme des proxos
Loin des journaux et des radios
Des interviews conformistes
Par des zombies mongolitos
Un peu nazes, souvent fumistes
Loin des questions parfois obscènes
Ridicules ou bien vicelardes
Des nullos de la bande FM
Rois de la musique ringarde
Pour vivre heureux, je vis caché
Au fond de mon bistrot peinard
Dans la lumière tamisée
Loin de ce monde de bavards
Loin des boîtes, des fêtes branchées
De la jet-set et du showbizz
Des pétasses cocaïnées
Et des bellâtres à la dérive
Loin des premières où tout Paris
Vient poser sans aucun scrupule
Pour quelques pauvres paparazzi
Qui aiment mitrailler les nuls
Loin des cocktails, des dîners
Des mondanités imbéciles
Entre starlettes d'un seul été
Au QI frisant le débile
Pour vivre heureux, je vis caché
Au fond de mon bistrot peinard
Avec mes potes, des vrais de vrais
Loin de ce monde de fêtards
Loin des meetings, des réunions
Des manifestations de rues
J'écoute la colère qui fond
Sur nos dirigeants corrompus
Mais bouger mon cul, m'engager
C'est pas demain que vous m'y reprendrez
A part peut-être José Bové
Qui pourrais-je jamais aimer ?
Je rêve d'un monde plus humain
Et je laisse parler ce brave
Les pétitions c'est plutôt bien
Mais vous n'y verrez plus mon blaze
Pour vivre heureux, je vis caché
Au fond de mon bistrot peinard
Taciturne, désabusé
Loin de ce monde de barbares
Loin des conversations minables
Sur les charmes surfabriqués
De quelques ados improbables
Dans un loft télévisé
Très loin des stars académiques
Et des popstars de mes deux
Qui sont un peu à la musique
Ce que le diable est au bon dieu
J'irai pas prendre quelques bâtons
Pour servir la soupe à ces branques
Les télés vous prennent pour des cons
J'irai pas chanter pour ces glands
Pour vivre heureux, je vis caché
Au fond de mon bistrot peinard
Dans la lumière tamisée
Loin de ce monde de ringards
De ringards...