(B. Bonvoisin / N. Krief)
Je marchais, j'avançais, je traînais ma dégaine
J'avançais sans savoir, sans idée de pouvoir
Tu marchais, t'avançais, t'avançais en sachant que t'étais le pouvoir
Et si demain je devenais un héros mais sans fard
Et si demain je devenais superstar
Si demain tu devenais un héros mais sans fard tu deviendrais superstar
Je passerais en revue tous ces moments gâchés
J'y penserais sans honte sans vouloir essuyer
Tu passeras en revue tous ces moments gâchés sans vouloir essuyer
Car vous savez avec certitude ce qu'est la solitude
Trop fier de cette image jaunie qui vous poursuit
Et qui me laisse un peu perdu qu'êtes-vous devenu ?
Et si demain je devenais un symbole, pas sexuel
Et si demain je devenais Untel
Si demain tu devenais un symbole pas sexuel, tu deviendrais Untel
Sans rendre compte, sans trouver d'excuses
Sans gamberger sans travelling, sans me pâmer
Pas de compte, pas d'excuse, ni gamberge, ni travelling, sans te pâmer
Je grandirais loin des nains qu'ils resteraient
Et si demain je devenais quelqu'un que j'étais
Et si demain je devenais quelqu'un que j'étais
Car vous savez avec certitude ce qu'est la solitude
Trop fier de cette image jaunie qui vous poursuit
Et qui me laisse un peu perdu qu'êtes-vous devenu ?
Je rirais de leur vie comme ils riaient de la mienne
Quand j'étais leur pantin Crésus du soir au matin
Quand je nageais dans la dope par ennui, par envie
Quand j'avais les plus belles, pas de place pour les laides
Je tournais dans le vide en tendant les bras
Eux étaient là, souriants, courbés devant moi
Car je sais avec certitude ce qu'est la solitude
Trop fier de cette image jaunie qui me poursuit
Et qui me laisse un peu perdu que suis-je devenu
Comme toi j'avais des idoles
Qui faisaient figure de symbole
Et qui savaient avec certitude ce qu'est la solitude