Nos yeux les méprisent
Dans l'art de blesser par le regard possèdent une maîtrise
Mes confrères les rabaissent sans cesse sans lâcher prise
Mon gars c'est triste
Dans ma rue la compassion est méconnue
Ici tu verrais qu'on a vraiment enterré Coluche
Le poids du regard des autres constitue un frein
Une loi de l'indifférence qui ne peut être enfreinte
Drôle pour une société à la devise solidaire
Les fruits sont étranges comme dirait Billie Holiday
Notre devise devient religieuse donc peu mise en pratique
L'individualisme a porté le coup fatal sur l'empathie
J'te parle des prostituées de mon Boulevard
Dont on croit déceler la joie mais qui ont cédé leur pouvoir
On met en marge au nom de la morale, ne voyant rien d'anormal
L'indifférence siège au chaud dans nos cœurs vêtu d'un anorak
Ref
Juste un regard sur les filles de mon boulevard
Comment changer les gens avec des attitudes élitistes
L'homme est Volt face et son amour est sélectif
En mode
Critiquons leurs attitudes mais pas les miennes
De notre cohérence je ne vois même pas les miettes
Prêt à cracher sur la haine, mais Prêt à cracher sur elles
Donc Prêt à cracher sur la haine, juste pour se rassurer
Sur ces trottoirs la compassion subit une mutation
L'on rêve de paix et d'amour en esquivant des salutations
Autant digne d'accusation, mais pour se protéger
Ils tempéreront encore en classifiant nos péchés
Je ne vois l'intégrité que dans les citations
Nos principes se travestissent en fonction des situations
Je vois ces prostituées dont on n'ose pas se soucier
Rien ne change le regard des gens est le dieu de ce siècle
Plus facile de les descendre que d'voir en nous c'qui est nocif
Dis-nous qu'on est pêcheurs, on te dira "elles aussi"
Triste
Ref
Juste un regard sur les filles de mon boulevard
La charité est mise en bière dans une pinte de Dublin
L'humain veut triompher du mal en lui faisant du bien
Vu l'poids des mots ai-je de quoi croire en mon chant ?
Mais Comment toucher les gens sans que Dieu ne nous change ?