[Intro]
Ouais ouais
La Rumeur
2015, putain
Putain comment ça passe vite
Hein mon frère
Mais bon t'as vu on est là
On charbonne
[Couplet 1]
Ma rue un film d'action
Un polar, un thriller ou un dramatique
Là où même la fiction n'a rien d'fantastique
Etat critique entre la nuit et le jour
Habitué des ombres ayant grandi dans le contrejour
Ou dans le contrebas, là où on s'en contrefout
Vas savoir qui de la crise accuse le contrecoup
C'est couru d'avance, cousu de barbelés
Du réchauffé au goût de surgelé
Que le surfeur des terrains vagues sans les cheveux dans l'vent
Très peu verni quand la vie agit comme un dissolvant
Qui veut nous donner des leçons, nous les sales garçons
Qui sur la discipline faisons du cheval d'arçon
Autant d'orgueil que de sang versé au quai d'Orsay
Autant de haine que de bavures au quai des Orfèvres
J'te jure, tu veux savoir ce que dit l'autopsie
T'as qu'à fouiller mes récits qui n'respirent que l'épilepsie
[Refrain]
J'aimerais vivre bien et respirer l'air sain
Malgré mes nuits peuplées d'oursins dans mon traversin
Tu veux du sport extrême
Vivre d'espoir abstrait
J'aimerais vivre bien et respirer l'air sain
Vivre bien, vivre bien
Espoir abstrait, espoir abstrait
Espoir abstrait, espoir abstrait
[Couplet 2]
Qui me parle de trajectoires
On pleure nos vies au fond d'un crachoir
Pleure des lames de rasoir la tête dans un entonnoir
Bref, on a la gueule du boulevard Rochechouart le soir
Dans le 3 heures, 18ème, rue des derniers
A traîner son spleen retrouvé dans un vide-grenier
Si peu d'espace pour réfléchir
Et dix millions d'raisons d'fléchir
J'sais pas si tu peux en saisir l'urgence
Le silence de la violence, les turbulences de la conscience
Le tout rythmé par les sirènes d'ambulance
Deux chemins qui s'écrivent en sens inverse
Y a pas qu'l'averse qui nous traverse
Mais la perspective de vivre en autarcie
Et l'regard noirci, s'taper du képi farci, ah non merci
Noctambule et sang qui coagule
Encore une histoire sans fin ni préambule
[Refrain]