Il n’est pas où un enfant pleure
Où la haine a cloué le cœur
Des hommes épris de vengeance
Je ne l’ai pas vu dans nos guerres
Quelques fois pas dans nos prières
N’implorant qu’un peu de chance
Je ne l’ai pas vu souvent
Dans une main tendue cherchant
A se mettre en lumière
Dans le flou qu’on tolère
Mais je l’ai vu là où des hommes à genoux
Demandent pardon et avouent
Ne pas croire en sa présence
Et je l’ai vu loin des villes, des cathédrales
Là où l’amour détruit le mal
Dans le miracle d’une naissance
Et je l’ai vu dans le silence
Il n’est pas où les hommes sourds
N’entendent plus rien à l’amour
Là où les mots sont ceux qui blessent
Je ne l’ai pas vu dans les étoiles
Mais dans l’homme le plus banal
Au détour d’une prouesse
Je ne l’ai pas vu vraiment
Dans nos yeux perdus, attendant
Un peu de vérité
Ni dans la peur d’aimer
Mais je l’ai vu là où des hommes à genoux
Demandent pardon et avouent
Ne pas croire en sa présence
Et je l’ai vu dans un regard, dans un geste
Dans le courage qui nous reste
Après des vies de souffrances
Et je l’ai vu dans le silence
Je l’ai vu dans le silence
S’il est vrai que nos vies sont entre ses mains
Dès que je pense à lui, je sens d’instinct
Un peu de sa force au fond de moi
Je n’attends rien de lui que je n’ai déjà
Qu’importe qu’on le prie
Et qu’on y croit ou pas
Tant diront qu’il n’existe pas
Mais je l’ai vu dans nos villes nos cathédrales
Là où les gens trouvent normal
D’effacer leur différence
Et je l’ai vu quand l’or de son souffle chaud
M’a montré un chemin plus beau
Comme une intime évidence
J’ai ressenti sa présence
Comme une intime évidence