Je ne suis qu'une larme dans ton œil
Je sais que dans ton cœur, il y a le bonheur tel que tu le veux
Au bord de ta paupière, j'erre, ne ferme pas les yeux
Tu sais que si je viens mouiller ton chagrin, j'en emporte un peu
Au fil de la rivière claire de tes yeux
Tu sais, j'ai eu du mal à percer le voile tissé par le temps
Pour vivre une seconde, ronde puis couler doucement
Un peu comme une étoile et sa traînée pâle trace vers ton cou
Le lit d'une rivière claire sur ta joue
S'il est des mots qui meurent d'avoir eu trop peur d'être murmurés
D'autres se font entendre, tendres sans être prononcés
Et mille et une nuits n'auraient pas suffi pour en dire autant
Que l'eau de la rivière claire, en un instant.