Longtemps j'voyais les problèmes comme Dora voyait le renard
Ma pilosité naissante m'a montré qu'ce n'était qu'une histoire de regard
Longtemps l'on m'a fait croire qu'un vrai homme doit avoir été écroué
Nulle en grammaire la rue confond écroué et éprouvé
Longtemps j'ai joué au cache-cache avec la paix
Une seule partie, m'a pris plusieurs années
Fatigué j'ouvrais mon clapet, pour dire d'elle qu'elle se la pète
Le blues d'un tolard condamné, mon espoir avait fané
Depuis peu j'ai compris que la vie, peut être plus qu'une question de survie
Que sur ce tsunami de soucis, il était possible de surfer
Depuis peu j'ai compris que sur ce qui fâche l'on s'attache
Que si blanche était la bâche, l'Homme ne remarquerait que la tâche
Absence de foi en la paix, ne croyant que ce qui est palpable
Et l'on souffle en oubliant que nos proches que l'on pleure n'en sont plus capables
Mais la lumière se cache derrière, ce que la gratitude confère
J'ai vu le ciel en appliquant ce qu'on fait faire au public en concert
Ref
Malgré mon cœur et sa dureté, mes impuretés
En posant l'genou au sol j'ai vu le paradis sur Terre
Pas hérité, encore moins mérité
Je l'ai vu sur Terre
J'ai vu l'espoir, hommes et femmes aux coeurs d'anges
Partageant d'leur essence sans rien attendre en échange
En posant l'genou au sol j'ai vu le paradis sur Terre
J'pensais vaincre mes démons avec vitalité
Le combat continue là où je voyais la finalité
La paix dans mon coeur, mes ennemis intérieurs tentent de l'amortir
Comme en club, rude est l'entrée et facile est la sortie
Les riches lui font du pied ne serait-ce que pour obtenir son respect
La paix est cette enseigne qui refuse, carte, chèque ou espèce
Ce ne sont pas des avancées telles que la découverte de l'espace
Qui rendront enfin l'Homme apte à saisir tout c'qui le dépasse
J'ai compris qu'on n'est que d'passage, que la Terre est une escale
Que l'on ne sait où l'on va, embarqué comme dans un bateau d'esclave
Se rappeler cela ne serait pas se suffire de sa peine
Zapper cela serait mettre sa raison dans sa benne
J'ai contemplé les cieux pour un peu plus de savoir
J'ai compris que, ne comprendra pas qui pourra mais qui travaille sa foi
Depuis j'continue de combattre, avec l'euphorie un jeune Kinois
Poing sur le désespoir et son poids, noir n'est plus du tout si noir
Deux bouts d'bois croisés, le noir s'est froisser
Nos coeurs cessent de moisir, j'vois l'oppresseur se faire toiser
Ce n'sont que des prémices, le mal demeure présent
J'vois une haine envers les vices, l'hostilité qui se ressent est plaisante
Je vois de vrais et bons Samaritains, motivés par l'amour et non les flashs
Là où la charité apporte autant de cash, qu'un rappeur présent dans les clashs
J'vois des mains jointes, quand la France espère en ses pare-balles
Des sages refusant que la force se pointe, pour enseigner les barbares