Fany, quand elle rêve, c'est que la nuit s'achève
Elle voit le monde à son réveil avec les yeux de son sommeil
À l'aube, elle se lève, un chevalier l'enlève
Pour l'emporter dans son château, perché au sommet du hameau
Fany, dans son île, voudrait bien voir la ville
De l'autre côté des montagnes, elle a quelqu'un qui l'accompagne
Elle part pour l'école et sa fusée décolle
Elle jette au passage un coup d'œil sur ses deux petits écureuils
Parfois, quand elle berce sa petite princesse
Elle a les yeux d'une maman sur son visage de sept ans
Fany, quand elle aime, c'est comme un long poème
Elle dit des mots qui n'ont plus cours que dans les vieux livres d'amour
Elle vit dans un songe, le reste est un mensonge
Son cœur est clair comme un ruisseau
Mais la vie trouble un peu son eau
Alors, elle résiste, le soir, quand elle est triste
Elle prie jusqu'à la nuit venue oour que son rêve continue
Et si par surprise, ses vœux se réalisent
Elle dit "Je n'en crois pas mes yeux
Je dois rêver mais c'est tant mieux"
Que rien ne l'arrête, ni chagrin ni défaite
Elle fait le monde à sa façon, elle sait déjà qu'elle a raison
Fany, quand elle rêve, c'est un jour qui se lève.