Un petit homme blond apparaît sur la Terre
Toussaint est son prénom et me voilà grand-père...
Je sais l'île de Pâques et ses géants de pierre
Mais l'île de Toussaint a de plus grands mystères
C'est aussi mon pays et j'y reste à demeure
Pour m'en aller d'ici, il faudrait que je meure
Son île est comme un phare au milieu des tempêtes
On y trouve la paix, le calme et le repos
Les vagues et les oiseaux viennent y faire la fête
Ils savent bien qu'ailleurs, rien ne serait plus beau
Et si les compagnons des jeux de son enfance
S'y endorment le soir autour du grand tapis
Ils s'éveillent au salon dès que la nuit commence
Et s'en vont en secret le rejoindre sans bruit...
Dans son île magique, on invente le temps
On part en Amérique emportés par le vent
Et l'on voyage au loin, tarfois pendant des heures
Tout autour du jardin pour arroser les fleurs
Mais jamais le soleil ne s'y couche le soir
Avant que j'aie chanté la chanson de Babar...
Petit Prince en exil, perdu sur ma planète
Je te dessinerai les moutons que tu veux
Mais ne perds pas ce bleu qui grandit dans ta tête
Et laisse-moi toujours m'y plonger dans tes yeux
Loin de l'île de Paques aux fabuleux trésors
Ton île, Ô mon Toussaint, est bien plus belle encore
Je voudrais vivre là jusqu'à ce que je meure
Et même pour un jour ou même pour une heure
Je voudrais vivre là jusqu'à ce que je meure
Ne plus jamais partir aussi loin de ton coeur.